#Mecaware, « la fabrique du lingot vert » grâce au recyclage écologique des batteries !
De Marseille jusqu’à Lyon, deux SATT ont valorisé des résultats de la recherche publique qui ont donné naissance à la création de Mecaware. La start-up cleantech greentech recycle les produits technologiques en fin de vie, notamment les batteries, pour récupérer de manière écologique les métaux stratégiques et les terres rares.
Ce procédé vert, unique au monde, se base sur le captage du CO2 et répond à deux problématiques environnementales : la réduction du CO2 et le recyclage des métaux stratégiques peu abondants sur notre planète mais quotidiennement utilisés dans les nouveaux outils technologiques.
Arnaud VILLERS
CEO
Professeur
Julien LECLAIRE
Institut des Sciences Moléculaires de Marseille puis Laboratoire Chimie Supramoléculaire Appliquée de Lyon (ICBMS)
La technologie :
Le procédé chimique mis au point par le Professeur Julien LECLAIRE fait intervenir des amines et du CO2 présent dans les fumées de combustion pour générer un ensemble d’extractants qui vont s’associer de manière distincte à chaque molécule métallique. Les caractéristiques physiques et chimiques différenciées de chaque métal permettent leur isolement et leur extraction.
Cette innovation de rupture éco-efficiente permet d’obtenir en flux continu une extraction sélective des métaux stratégiques et des terres rares incluant, mais ne se limitant pas aux, lithium, cobalt, nickel, manganèse, lanthane, avec un haut niveau de rendement et un très haut niveau de pureté, entre 98 et 99,9%. Contrairement à la pyrométallurgie ou à l'hydrométallurgie, la valeur ajoutée de cette technologie unique au monde réside dans le fait que celle-ci est peu énergivore, donc peu couteuse, ne rejette pas d’effluent et s’adapte spontanément à la variabilité des gisements. Simple à mettre en œuvre, elle permet de produire un métal compatible avec les filières industrielles tout en captant, valorisant et stockant le CO2.
La genèse et l’historique du projet :
Une innovation de rupture unique au monde issue de la recherche publique française et boostée par 2 SATT
En mars 2013, la SATT Sud-Est reçoit une déclaration d’invention du Dr Julien LECLAIRE, chercheur à l’Institut des Sciences Moléculaires de Marseille et Maître de Conférences à l’Ecole Centrale Marseille. La SATT Sud-Est dépose une demande de brevet prioritaire français le 20 mai 2013 et finance un projet de maturation technologique dans l’objectif d’optimiser un procédé de capture et purification de métaux stratégiques à partir de mélanges issus de déchets technologiques par le biais d’un procédé en rupture technologique avec l’existant. En 2015, un deuxième financement de maturation économique dans l’objectif de valider une voie de valorisation vers la création d’une start-up est accordé au projet.
Le projet est transféré en 2016 vers la SATT PULSALYS, après la nomination fin 2013 de l’inventeur principal comme Professeur à l’Université Claude Bernard Lyon 1 ou il intègre le Laboratoire Chimie Supramoléculaire Appliquée de Lyon (ICBMS) et occupe la chaire de Chimie du Labex iMuST (Institut des Sciences et Technologies Multi-Echelles). Les développements technologiques financés par PULSALYS et par la SATT Sud-Est ont permis d’implémenter la chimie CO2-sourcée dans des pilotes de laboratoire traitant en flux continu des gisements solides et liquides. Ces différentes innovations sont protégées par 3 brevets dont un en copropriété avec Aix-Marseille Université, CNRS, Ecole Centrale Marseille et Université Claude Bernard Lyon 1.
De la propriété intellectuelle à la création d’entreprise
PULSALYS a permis la mise en relation entre le chercheur et l’entrepreneur. L’arrivée d’Arnaud VILLERS D’ARBOUET en tant que CEO a permis aux deux Associés de créer la start-up en décembre 2020. Celle-ci a fait l’objet d’une incubation par PULSALYS, qui intègre les formations du futur CEO à l’entrepreneuriat, la mise en relation avec l’écosystème et le soutien à la recherche de financements dédiés à la Deep Tech dans le but d’accélérer le développement de la start-up Mecaware - « MEtal CApture for WAste REcycling ».
« Le soutien de 2 SATT sur ce projet cleantech montre le potentiel et l’intérêt de Mecaware qui va dessiner notre avenir de manière pérenne et écologique tout en contribuant à la relance économique française et européenne. A l’heure des nouvelles technologies, le recyclage de tous ces produits est déterminant pour assurer un cycle vertueux contribuant au développement durable. »
Sophie JULLIAN, Présidente de PULSALYS.
L'AVENTURE MECAWARE ?
- 2013 : déclaration d’invention de Julien LECLAIRE à la SATT Sud-Est
- 2013-2015 : dépôt de brevets et financement du développement technologique par la SATT Sud-Est
- 2016 : le projet est transféré à la SATT PULSALYS lorsque Julien LECLAIRE arrive à Lyon
- 2017-2020 : poursuite de la stratégie de propriété intellectuelle et du développement technologique
- 2019 : arrivée d’Arnaud VILLERS d’ARBOUET en tant que futur CEO
- 2020 : création de la start-up Mecaware
- 2021 : première levée de fonds prévue
Main dans la main avec PULSALYS et la SATT Sud-Est !
« L’apport de la SATT Sud-Est et de PULSALYS a été déterminant tout d’abord dans la construction et l’entretien du portefeuille de brevets. PULSALYS m’a également mis en relation avec l’inventeur, le Professeur Julien LECLAIRE, et a su m’accompagner dans les méandres du système de l’innovation en me mettant en relation avec des partenaires pertinents, en proposant des formations utiles et en m’assistant lors de la recherche de financements. »
Arnaud VILLERS d’ARBOUET, CEO de Mecaware.
CA BOUGE CHEZ MECAWARE !
- Une levée de fonds pour industrialiser le processus dans une future usine : Mecaware crée les conditions d’émergence de filières de production de produits technologiques en contribuant à la mise en place de la filière européenne de batteries de nouvelle génération dans une logique d'économie circulaire et de souveraineté industrielle. C’est dans ce contexte que Mecaware planifie le démarrage d’une première usine de production de métal critique en 2024 : « Mecaware va apporter quelque chose de vital pour l’industrie européenne grâce à cet approvisionnement en métaux stratégiques » affirme Arnaud VILLERS d’ARBOUET, CEO de Mecaware, rappelant que le besoin en matière première stratégique reste un enjeu majeur de notre développement industriel européen, ces matières étant majoritairement sous contrôle des pays asiatiques.
- Lauréate en mars 2021 de l'appel à manifestation d’intérêt « les Ateliers Cleantech », lancé par Lyon Vallée de la Chimie, Mecaware est actuellement en discussions avec des acteurs importants des marchés sur lesquels elle souhaite se positionner : d’une part les industriels du recyclage pour contribuer au cycle de vie des batteries en recyclant ces déchets à partir des gisements disponibles et, d’autre part, avec les usines de fabrication de batteries – Gigafactory – pour le retraitement sur site de leurs rebuts de production et pour la fourniture de matière première issue du recyclage.
- Son procédé ayant été validé en laboratoire, il s’agit à présent pour Mecaware de construire dans un premier temps un démonstrateur pour contractualiser les premiers partenariats commerciaux puis, dans un second temps, une unité pilote préindustrielle destinée à préfigurer l’équipement de la future usine. « Nous nous attelons à définir ces différentes phases avec un budget total estimé à 5 millions d’euros pour réaliser ces deux premières étapes » indique Arnaud VILLERS d’ARBOUET. Pour cela, Mecaware a pour objectif d’effectuer une première levée de fonds afin de poursuivre son développement.
www.pulsalys.fr/startup/mecaware-0 Arnaud Villers d’Arbouet Julien Leclaire @ICBMSLyon