La startup BeFC®, co-fondée par Linksium, entre en phase industrielle avec une série A de 16 millions d’euros

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28 juin 2023
sur la photo :  Dr. Jules HAMMOND CEO & cofounder, Dr. Andrew GROSS, Academic Advisor & cofounder, Prof. Jean-Francis BLOCH COO & cofounder, Dr. Michael HOLZINGER, Academic Advisor & cofounder.

 

Accompagnée et cofondée par la SATT Linksium, BeFC réalise une levée de fonds d’un montant de 16 millions d’euros qui va lui permettre de construire une première usine dans la région grenobloise et d’accélérer son développement commercial à l’international. 

BeFC, une trajectoire exemplaire

Aux côtés de BeFC depuis 2019, Linksium est fière de la trajectoire de BeFC et de ce tour de table d’un montant de 16 millions d’euros. Avec un développement particulièrement rapide pour une startup deeptech, BeFC illustre ce que l’écosystème grenoblois de la valorisation de la recherche publique et de la création de startups technologiques sait faire de mieux.  Cela s’explique par la combinaison idéale d’une technologie de rupture protégée, d’un marché de volume en souffrance et d’une équipe entrepreneuriale à la fois visionnaire et opérationnelle.

L’accompagnement de BeFC par Linksium commence en mars 2019 par une maturation technologique qui s’amplifie rapidement dès décembre 2019 par une incubation. In fine, c’est en mai 2020 que le contrat de transfert de technologie entre Linksium et BeFC est signé.

Une invention à la croisée de plusieurs disciplines

La maturation technologique prend appui sur de nombreuses années de recherche réalisées au sein du Département de Chimie Moléculaire (DCM) de Grenoble, unité mixte de recherche associant le CNRS et l’UGA, et notamment menées par Serge Cosnier et Michael Holzinger, tous deux directeurs de recherche et Andrew Gross, chargé de recherche. En 2017, Jules Hammond, à peine sa thèse soutenue sur la nano fabrication de biocapteurs à l’Université de Bath au Royaume-Uni, rejoint le DCM afin de continuer les travaux sur les biopiles implantables dans l’équipe de Michael Holzinger. En complément indispensable, des compétences clés sur le matériau papier sont apportées par Jean-Francis Bloch, enseignant chercheur au laboratoire 3SR, unité mixte de recherche associant le CNRS, Grenoble INP et l’Université Grenoble Alpes. Puis, ayant participé au travail de laboratoire, Marie Berthuel se joint aussi à l’équipe cofondatrice pendant la réalisation de sa thèse sur les biocapteurs électrochimiques et débute la stratégie marketing de la start-up en devenir.

Une pile écologique à base de papier et d’enzymes

Visant à l’origine à produire de faibles quantités d’électricité grâce aux fluides corporels, la technologie in fine converge vers une prouesse qui permet de produire une pile écologique à base de papier et d’enzymes pour alimenter les appareils électroniques basse puissance. La technologie est, au départ, protégée par 6 brevets qui feront l’objet du transfert de technologie à la startup. Des preuves de concept applicatives sont réalisées pendant la maturation.

Parallélisation du développement technique, commercial et financier avec notamment une rapide levée de fonds en amorçage

Au long de l’année 2020, l’incubation par Linksium se déroule parallèlement à la maturation pour permettre une création rapide de la startup en juin et répondre aux attentes de l’équipe qui ne manque pas de susciter l’intérêt très précoce des fonds d’investissement et, qui a besoin de structurer son business model et son business plan. La startup est co-fondée par Jules et Jean-Francis en tant que mandataires sociaux, par Michael et Andrew en tant que conseillers scientifiques (en charge du transfert de technologie vers la startup) par Marie en tant que chargée de communication et par Linksium. Dirigeants et conseillers scientifiques cumulent dimension internationale, expertise scientifique pluridisciplinaire, expérience entrepreneuriale et excellence opérationnelle. Ils ont une vision claire d’un monde à venir qui se doit d’être plus durable et de l’impact sociétal de leur startup.  La candidature au concours national i-Lab est préparée avec Linksium et BeFC est lauréat de l’édition 2020.  Également avec le soutien de Bpifrance, le prototype de la biopile est finalisé et la levée de fonds en amorçage de 3 millions d’euros en 2020 permet de préparer l’industrialisation du produit. BeFC bénéficie également du soutien de la Commission Européenne.

Une levée de fonds pour passer à l’échelle

Aujourd’hui, cette levée de fonds de 16 millions d’euros doit permettre de construire une première usine dans la région grenobloise et d’accélérer le développement commercial. L’objectif est de produire d’ici à fin 2024 jusqu’à 1 million de piles bio enzymatiques par jour et de permettre la création d’une vingtaine d’emplois.

Un impact massif grâce à une production de 1 million d’unités

Les piles bio enzymatiques pourront alimenter des appareils intelligents et connectés pour le suivi des patients (patchs pour patients diabétiques par exemple) ou la logistique (capteurs de choc par exemple), des tests à usage unique (tels que les tests de grossesse). Environ 15 milliards de piles bouton à base de lithium sont aujourd’hui envoyés dans les décharges ou incinérés. Avec BeFC, ce sont désormais des piles « durables » à base de matériaux recyclables, sans métaux, sans réaction toxique qui pourront trouver des débouchés de plusieurs centaines de milliards de dollars à horizon 2027.

C’est sans compter sur de nouvelles perspectives de marché grâce à des plateformes électroniques flexibles développées plus récemment par BEFC et qui sont alimentées par les biopiles. Ces plateformes permettront d’acquérir, de stocker et de transmettre des données sans fil tout en s’affranchissant de la dépendance des batteries actuelles.

Communiqué de presse en anglais de BeFC – BeFC English Press Release

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