Avec son procédé de détection innovant issu d’un transfert de technologie réalisé par la SATT Sayens et disponible sous forme de test portable, EpiLAB ambitionne d’accélérer significativement la lutte contre la tuberculose, deuxième maladie infectieuse la plus mortelle au monde.
Un test nouvelle génération pour éradiquer la tuberculose
L’un des principaux obstacles pour traiter la tuberculose concerne les moyens déployés pour détecter en masse les cas touchés et éviter sa transmission. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) alerte régulièrement sur le sous-diagnostic de la maladie : à l’occasion de la parution de son dernier rapport mondial sur le sujet, l’organisation rappelle que cette maladie grave a touché « 10 millions de personnes en 2019 » ; or parmi eux, « 3 millions n’ont pas été officiellement diagnostiqués » faisant «1,4 million de morts dans le monde ». C’est à ce problème qu’entend répondre EpiLAB, en valorisant la technologie EDMYC (Electrochemical Detection of MYCobacteria), née au sein de l’Unité Mixte de Recherche Agroécologie de Dijon (Université de Bourgogne, INRAE, Institut Agro Dijon et CNRS).
L’innovation, un diagnostic in vitro, a pour objectif de mettre en évidence rapidement la présence ou l’absence de mycobactéries dans un prélèvement respiratoire. Cette technologie brevetée repose ainsi sur une réaction enzymatique couplée à une détection électrochimique.
La technologie EDMYC a fait l’objet d’un programme de maturation au sein de la SATT SAYENS qui a accompagné l’équipe de chercheurs dans leur projet de valorisation, assurant la protection de leur invention et son développement en vue d’une mise sur le marché.
La start-up, basée dans les Yvelines, annonce une première levée de fonds de 1 million d’euros auprès de la Bpifrance, du CIC et de business angels. Ces fonds vont permettre de finaliser le développement de la première version de son kit portable. EpiLAB sera ainsi en mesure de procéder aux dernières phases de R&D afin de résoudre les ultimes problématiques techniques. Elle réalisera les premières évaluations terrain de son kit en Afrique de l’Ouest, auprès des autorités sanitaires locales, notamment au Togo et au Benin, deux pays ayant manifesté leur intérêt pour cette technologie.