Le Réseau SATT : levier majeur d’innovation et de création de startups deep tech industrielles

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07 April 2022

Dans le cadre de France 2030, 2,3 Mds€ sont mobilisés pour accélérer l’émergence de startups à forte densité technologique et accompagner leur industrialisation. Cette stratégie doit permettre, dans les prochaines années, de renouveler le tissu industriel de nos territoires et de renforcer la souveraineté technologique et industrielle de la France sur des secteurs hautement stratégiques. Accompagnant, depuis leur création, le développement des startups deep tech issues de la recherche publique, les SATT confirment aujourd’hui leur engagement aux côtés de l’État pour révéler les futurs leaders de l’industrie française et contribuer à bâtir les sites industriels de demain.

 

Une stratégie nationale pour la réindustrialisation de nos territoires par l’innovation

En janvier 2022, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie et Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques annonçaient, dans le cadre du plan d’investissement France 2030, le lancement de la stratégie « Startups industrielles et deep tech ». Dans la lignée du soutien à l’innovation et à la reconquête industrielle mené par l’État depuis 2017, cette stratégie dotée de 2,3 Mds€ vise à renforcer le vivier des startups industrielles, à financer leurs projets d’industrialisation et lever les freins à leur développement.

Aujourd’hui estimées à 1 500 en France, ces startups à vocation industrielle évoluent dans les secteurs d’avenir du numérique, de la robotique, de la santé ou encore des biotechnologies mais aussi dans les secteurs plus traditionnels en apportant de nouveaux concepts de production. Elles représentent un formidable atout en matière d’innovation, d’emplois, de compétitivité et d’autonomie stratégique pour la France ainsi qu’un fort potentiel de renouvellement du tissu industriel sur l’ensemble du territoire. Les nouveaux dispositifs qui seront opérés par Bpifrance visent la création d’une centaine de nouveaux sites industriels par an à horizon 2025. L’ambition : faire émerger, à partir des technologies issues des laboratoires de recherche français, des acteurs de dimension européenne et mondiale sur le territoire et ainsi renforcer la souveraineté technologique et industrielle de la France.

 

Les SATT, acteur majeur de la création des startups deep tech et industrielles sur le territoire

Cette stratégie qui fait le pari des acteurs émergents et de l’excellence technologique s’appuie en grande partie sur le développement de startups deep tech, des entreprises à forte intensité technologique issues des laboratoires de recherche et positionnées sur des technologies de rupture. Depuis 2012, les SATT, Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies, ont permis de stimuler, investir et accompagner la création des startups deep tech. Ces startups propulsées par les SATT sont aujourd’hui valorisées à plus d’1,7 Mds€. En détectant les technologies innovantes au coeur des laboratoires de la recherche publique, en finançant la maturation technique, scientifique et économique de ces innovations de rupture, en sécurisant leur diffusion sur le marché et en accompagnant leur valorisation par leur transfert technologique et industriel, notamment par la création de startups deep tech, les SATT représentent le maillon essentiel sur la chaîne d’innovation allant de la recherche à l’industrie. Une contribution majeure à l’objectif d’industrialisation du territoire soulignée par l’État dans le cadre de cette nouvelle stratégie.

« En détectant les technologies qui auront la capacité de devenir des entreprises, notamment industrielles, mais surtout en consolidant la propriété intellectuelle de nos innovations par la structuration de brevets solides, les SATT construisent le socle, le facteur clé de compétitivité et de performance de nos startups, le préalable à tout développement industriel. » Marie-Hélène Gramatikoff, CEO de la startup Lactips accompagnée par la SATT PULSALYS, membre du comité de pilotage ministériel « Innovation et startups » de France 2030.

Parmi les 672 startups créées par les SATT depuis 2012, une centaine ont aujourd’hui une vocation industrielle. Parmi ces pépites, citons SINTERMAT qui industrialise un procédé permettant de concevoir des matériaux augmentés à partir de poudres métalliques, composites et naturelles, VALAME qui développe une usine mobile de valorisation éco-responsable de l’amiante, Gema qui produit le déambulateur robotisé Walk-E pour la mobilité et l’autonomie des personnes âgées, ROSI Solar qui recycle les panneaux photovoltaïques pour récupérer des métaux ou encore Neocean qui développe l’Overboat, un bateau volant qui combine une propulsion électrique à haut rendement, des foils très performants et une régulation automatique du vol.

 

Une action renforcée et des outils dédiés au service de l’industrie de demain

La réussite de telles ambitions repose, pour ces startups, sur un accompagnement tout au long du cycle de vie de leur projet industriel : depuis l’amont, avec la sécurisation du business model ou la définition du schéma industriel, à l’aval avec un accès facilité à l’écosystème local ou l’anticipation des recrutements. Les SATT ont développé de nombreux programmes visant à renforcer la création et le développement de ces startups deep tech. Incubateurs, plateformes digitales dédiées à l’expertise scientifique ou à la recherche de talents, sourcing d’entrepreneurs, formation des équipes, recherche d’investisseurs, elles agissent sur toute la trajectoire de croissance de ces entreprises innovantes. Parmi leurs atouts : 13 implantations réparties sur la France entière qui leur permettent d’assurer une présence au coeur des territoires et donc une forte proximité avec les acteurs locaux et réseaux d’investisseurs pour favoriser l’accès au foncier, soutenir la recherche de sites industriels ou accompagner les levées de fonds de ces projets d’envergure.

« La SATT nous a accompagnés dans la phase critique de transformation de notre projet de recherche en projet de startup mature. Elle nous a aidés financièrement au cours de la maturation de notre technologie et nous a soutenus dans la préparation stratégique pour la création de ThrustMe. En 2016, c'était le seul dispositif véritablement efficace pour mener ce projet deep tech dans le monde industriel. » Ane Aanesland, CEO de la startup ThrustMe accompagnée par la SATT Paris-Saclay, membre du comité de pilotage ministériel « Spatial » de France 2030.

L’ambition est également d’encourager les liens de ces startups avec les grands donneurs d’ordre en favorisant les initiatives d’open innovation. Dans cette optique, le Réseau SATT a mis en place, au niveau national depuis plus de cinq ans, les collectifs « startups » et « business développement » qui visent à mutualiser les bonnes pratiques au sein des 13 SATT réparties sur le territoire et à développer des actions de mise en relation avec les grandes industries françaises. Cette nouvelle orientation s’est notamment illustrée lors du Deeptech Connect organisé en novembre dernier et destiné à promouvoir les startups les plus prometteuses de leur portefeuille. Cette capacité à agir tant sur l’échelon local que national constitue l’ADN du Réseau SATT. Elle lui confère l’agilité indispensable à l’accompagnement des startups qui, demain, feront l’avenir de l’industrie française.

 

>> Le communiqué de presse <<

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