La société NETA, créée en décembre 2016, qui conçoit et fabrique des microscopes photo-acoustiques, vient de signer un accord de licence exclusive avec Aquitaine Science Transfert.
S’appuyant sur une technologie de l’université de Bordeaux et du CNRS, cette solution innovante non destructive et sans contact permet de donner accès aux propriétés mécaniques de la matière avec une résolution nanométrique. La technologie de rupture NETA pourrait contribuer notamment à une meilleure connaissance de la mécanique cellulaire jouant un rôle primordial dans la progression de maladies dégénératives comme le cancer. Cette signature de licence concrétise le parcours d’un transfert de technologie réussi assuré notamment par la SATT Aquitaine.
Un microscope qui voit de la matière un milliard de fois plus petite que le mètre, pour poser des diagnostics à l’échelle cellulaire !
S’appuyant sur une technologie développée en collaboration avec des chercheurs du Laboratoire Onde et Matière d’Aquitaine LOMA (université de Bordeaux, CNRS) et de l’Institut de Mécanique et d’Ingénierie de Bordeaux I2M (université de Bordeaux, CNRS, Bordeaux INP), le projet est lancé fin 2014 par Julien Michelon, Allaoua Abbas et Xavier Tridon. La maturation du projet Elements Metrology financée dès 2015 par Aquitaine Science Transfert, aboutit en 18 mois au développement et à la validation d’un démonstrateur industriel. Les premiers résultats très prometteurs offrent aux trois fondateurs la récompense nationale du concours ILAB 2016 dans la catégorie « Création et Développement », organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en partenariat avec Bpifrance. En décembre 2016, la société NETA est créée.
Protégée par un brevet, les produits de Neta utilisent une double source laser à impulsions ultra-courtes pour générer des ondes acoustiques, combinée à un système d’acquisition perfectionné.
Non destructifs et non invasifs, ils s’adressent au secteur de la microélectronique avec une qualité de contrôle nettement supérieure à l’existant, mais également au secteur biomédical. Les produits pourraient en effet contribuer à une meilleure connaissance de la mécanique cellulaire qui joue un rôle primordial dans de nombreux processus biologiques et dans la progression de maladies dégénératives comme le cancer.
« La simplification, la performance et l’ergonomie ont été nos moteurs pour faire évoluer cette technologie de laboratoire vers un produit clé-en-main qui tient compte des contraintes clients. Contrairement aux autres systèmes sur le marché qui réalisent des mesures ponctuelles, notre solution permet de faire des images. Dans le secteur biomédical par exemple, cela revient à faire des échographies des cellules ! C’est une vraie innovation de rupture. Notre système va permettre de révéler des pathologies à l’échelle cellulaire et ainsi, d’établir un diagnostic très en amont », précise Julien Michelon, Président et co-fondateur de Neta.
La start-up comptera 5 salariés d’ici la fin de l’année et envisage une levée de fonds dès 2018 pour permettre le déploiement commercial et pour augmenter ses capacités de R&D.
« La complémentarité entre l’équipe projet de la SATT Aquitaine et les porteurs du projet Neta a permis d’aboutir en seulement 18 mois à un produit pré-industriel, avec une aide financière à la maturation technologique de 200 000 euros. En sachant s’entourer des meilleurs experts et des bons partenaires, l’équipe a levé les risques et trouvé les opportunités pour définir sa trajectoire industrielle et commerciale. Cette nouvelle réussite de transfert de technologie issue de la recherche publique conforte la SATT dans son rôle de facilitateur et de créateur de valeur économique partagée », commente Maylis Chusseau, Présidente d’Aquitaine Science Transfert.
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