François Hédé, Linksium, Laurence Petit, CEA, Marjorie Fraisse, CNRS, Gaëlle Calvary, UGA, Florent Genoux, Bpi France et Nicolas Forestier, USMB ont échangé le 6 juillet chez Linksium sur les singularités de l’écosystème de l’arc alpin qui expliquent sa remarquable réussite au Concours i-Lab.
Les résultats du concours national i-Lab 2022 placent l’arc alpin au rang de premier écosytème en termes d’émergence de startups innovantes à fort potentiel avec 12 des 78 lauréats et 3 des 10 grands prix. Les principaux acteurs de la création de startups deeptech de Grenoble Alpes, le CEA, le CNRS, l’Université Grenoble Alpes (UGA), Grenoble INP-UGA, l’Université Savoie Mont Blanc (USMB), l’INRIA, Bpifrance et la SATT Linksium félicitent les 12 lauréats et apportent leur éclairage sur cette réussite collective.
Une densité unique de création de startups deeptech de l’arc alpin
Depuis plus de vingt ans, l’écosystème de l’arc alpin fait émerger des startups remarquables en termes de rupture technologique et ce au rythme d’une quinzaine de nouvelles startups deeptech par an. Fort de plus de 100 laboratoires de recherche publique, l’arc alpin dispose d’un formidable atout pour l’innovation. Les laboratoires proposent des projets qui sont accompagnés sur le chemin d’une future startup par les acteurs de l’écosystème. L’exceptionnel bilan de i-Lab 2022 témoigne de la richesse et de la productivité d’un écosystème à la pointe de l’innovation.
En particulier, les 3 grands prix obtenus illustrent la capacité et la force de l’écosystème de l’arc alpin à travailler en collaboration :
- HUNTX Pharma (i-Lab 2022 CURE HD) est une startup biotech luttant contre la maladie de Huntington et d’autres maladies neurodégénératives qui s’appuie, entre autres, sur l’expertise de l’UGA et du CNRS.
- ORIOMA (i-Lab 2022 LOBX) est une startup qui développe des capteurs s’appuyant sur des technologies de micro-bolomètre basse consommation du CEA et de Grenoble INP- UGA.
- QCOSMOS est une startup qui repose sur des technologies quantiques développées par le CEA et le CNRS.
Des acteurs complémentaires qui accélèrent l’émergence de startups deeptech
L’écosystème de la création de startups deeptech de l’arc alpin travaille de façon coordonnée sur tout le territoire. Cette réussite est obtenue grâce à des synergies fortes et systématiques entre les acteurs : la prématuration technologique dans les laboratoires fait émerger des technologies de rupture, l’accompagnement en maturation et incubation structure les fondations du passage à l’échelle, l’accélération commerciale post-création et l’accompagnement à la levée de fonds constituent une rampe de lancement qui booste les premières phases de l’entreprise.
« L’excellente complémentarité des dispositifs de détection et d’accompagnement du bassin de recherche favorise l’émergence des « pépites » récompensées par i-Lab. Un immense travail commun, un jeu de compétences et une énergie formidable sont ainsi mis au service des chercheurs, des projets et des startups » commente Francois Hédé président de la SATT Linksium.
Des chercheurs et des entrepreneurs à l’esprit pionnier
Depuis plus de 60 ans, le réseau et les collaborations scientifiques se densifient sur le site Grenoble Alpes. La présence sur son territoire de nombreux très grands équipements et infrastructures de recherche (ESRF, ILL, EMBL, LNCMI, etc.) permet de mener des recherches aux frontières de la connaissance qui favorisent l’innovation.
« Depuis le prix Nobel Louis Néel, aux dirigeants d’entreprises récentes telles que Soitec, Kalray ou Aledia, un état d’esprit pionnier caractérise depuis plus de 50 ans de nombreux chercheurs qui entreprennent et fondent des pépites technologiques de rayonnement mondial à partir de Grenoble. Ces chercheurs, devenus entrepreneurs à succès, inspirent aujourd’hui nos chercheurs qui développent de nouveaux projets technologiques ambitieux amenés à devenir les licornes de demain » précise Laurence Petit, directrice déléguée à l’innovation, aux start-ups et aux participations du CEA.
« L’innovation naît dans les laboratoires au contact de la recherche fondamentale. Les brevets, toujours plus nombreux, déposés par les chercheurs des organismes de recherche en sont la preuve. Grâce à leur politique volontariste, les organismes comme le CNRS soutiennent l’émergence des innovations de rupture qui germent dans les laboratoires. » déclare Marjorie Fraisse, déléguée régionale du CNRS Alpes.
« Recherche, Formation et Innovation : trois missions complémentaires. Leur cohérence est fondamentale pour la réussite des projets : ce sont des femmes et des hommes de talent, formés par la recherche, sensibilisés à l’entreprenariat et à l’interdisciplinarité, qui œuvrent dans les projets de pré-maturation, maturation, incubation, startup, tout en inspirant les étudiants et personnels par leurs témoignages d’expérience. L’UGA, première université au classement INPI 2021 des plus grands déposants de brevets, a inscrit l’amplification de la valorisation de la recherche dans son plan stratégique et a fondé en 2021, avec Grenoble INP – UGA, une unité de service commune en Innovation et Transfert, ITO@UGA, pour apporter le meilleur service aux unités de recherche et à leurs personnels. » précise Gaëlle Calvary, vice-présidente adjointe valorisation à l’UGA et vice-présidente entreprises et valorisation à Grenoble INP – UGA.
« L’écosystème de Grenoble est concentré mais extrêmement performant, composé d’acteurs complémentaires qui se connaissent bien, constituant un creuset efficace, un filet aux mailles resserrées dont seuls émergent les projets structurés et ambitieux. L’écosystème grenoblois présente la caractéristique probablement unique en France de générer davantage de startups deeptech que de startups « tout court ». Cela est dû probablement au rôle « modèle » joué par des entrepreneurs très tech qui favorise les vocations au profit de projets à forte intensité technologique. Une autre de ses forces réside dans ses grands domaines clefs qui sont précisément en adéquation avec des enjeux sociétaux et/ ou de souveraineté nationale : la microélectronique, les greentech (énergie & environnement) et les medtech. In fine, les bases sont donc solides pour que Grenoble confirme sa position de capitale de la deeptech. » commente Florent Genoux de BpiFrance.
Aujourd’hui, plus que jamais, c’est cet esprit pionnier qui pourra contribuer à apporter des réponses aux enjeux sociétaux et environnementaux.
La liste des 12 lauréats dont 3 grands prix :
ADMIR- CYBERSMARTLEARN de la startup APHELIO- BAIO DX – CAELI ENERGIE- HANABI de la startup CILKOA – ENTROVIEW – ICAP – CURE HD de la startup HUNTX PHARMA Grand Prix – INNOVA ADVANCED TECHNOLOGIES –LOBX de la startup ORIOMA Grand Prix – QMIC – QOSMOS Grand Prix
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Crédits photo : Franck Ardito pour Linksium.