PULSALYS lance aux côtés des Hospices Civils de Lyon une étude clinique au sein du centre de dépistage de Gerland dans le cadre du développement du projet Detect COVID. Cette technologie développée initialement par un consortium lyonnais composé de l’IRCE Lyon (UCBL, CNRS), de l’ISA (UCBL, CNRS), du CIRI (UCBL, ENS de Lyon, Inserm et CNRS) et piloté par des scientifiques de l’Institut des agents infectieux des Hospices Civils de Lyon vise à établir un diagnostic immédiat de la Covid-19 par analyse de l’air expiré. Le stand de l’étude clinique est ouvert au public jusqu’à la fin du mois d’avril.
Une nouvelle technologie pour dépister la Covid-19 en quelques secondes
Le projet Detect COVID boosté par PULSALYS consiste à déployer un système de dépistage ultra rapide et quasi instantané de la Covid-19 via un appareil développé par le constructeur suisse Tofwerk. A travers ce projet, les chercheurs souhaitent accélérer et faciliter la détection des patients atteints du SARS CoV-2 pour ainsi fournir un outil encore plus efficace dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus.
Detect COVID repose sur l’analyse des composés de l’air expiré par spectrométrie de masse : le patient souffle pendant quelques secondes dans l’appareil, qui va instantanément procéder à l’analyse des composés chimiques, métabolites gazeux, et détecter la signature de l’infection par le virus responsable de la Covid-19. Les composés des patients sains diffèrent en effet de ceux des patients malades, c’est cette spécificité que le logiciel sera en mesure de repérer en seulement quelques instants.
Une étude clinique qui fait souffler un air de renouveau
Pour développer le projet Detect COVID, PULSALYS et les Hospices Civils de Lyon ont lancé une étude clinique intitulée COVIDAir au sein du centre de dépistage de Gerland. Un financement dédié et l’embauche par PULSALYS d’une développeuse, Virginie Gauthier, viennent en appui des médecins et scientifiques des laboratoires IRCE Lyon et ISA (UCBL, CNRS).
Les équipes de recherche visent à échantillonner entre 3300 et 4000 patients et obtenir un panel diversifié pour fiabiliser la méthode. Les premiers essais cliniques, qui avaient abouti en mai 2020 à un taux de succès de 95%, impliquaient 130 patients du service de réanimation de l’Hôpital de la Croix-Rousse. Désormais, les chercheurs travaillent également avec les échantillons de patients positifs, asymptomatiques, avec seulement de légers symptômes ou qui souffrent d’autres maladies respiratoires. Le stand d’essai clinique ouvert au public permet aux volontaires venus se faire tester de participer à l’étude.
A terme, la méthode COVIDAir pourrait être utilisée dans les aéroports ou à l’entrée des salles de concerts et dans tout lieu de contact qui requiert des informations rapides sur l’état de santé des usagers. Ce type d’analyse pourrait être envisagé à d’autres utilisations comme le suivi médical ou la détection d’autres maladies telles que le cancer.